Fin de crise sanitaire rime avec retour au travail. De nombreux cadres ont vécu le télétravail ou le chômage partiel. Cette expérience inédite d’isolement laissera un goût très contrasté. Entre épisode éprouvant pour les uns, et séjour au vert improvisé pour les autres, pour tous, la question de la motivation au travail est plus que jamais centrale.

Finalité, utilité, équilibre, impact font partie des mots qui ont pris un relief particulier sur « l’après » covid. L’interrogation « mon travail a t-il un sens ? » est évidemment singulière à chacun. Pourtant, cela ne signifie pas qu’elle résulte exclusivement d’un travail solitaire d’introspection.

En effet, le collectif reste un repère incontournable d’expression individuelle dans son travail. C’est même la clé pour résoudre la question de la motivation au travail lors du retour au bureau.

 

De l’importance du lien social dans le travail des cadres

 

Le confinement a d’abord rappelé que le travail est un lieu social, un espace d’échanges et de contacts. Le travail des cadres est en effet de plus en plus synonyme de collaboration sous toutes formes. Or, durant cette crise et ses confinements, la socialisation des employés « en réel » a été stoppée nette par le développement du télétravail.

L’omniprésence des outils informatiques a dessiné une frontière entre d’une part la partie productive du travail, celle qui peut être exercée par visio ou audio conférence, et la partie sociale.

Cette partie sociale comporte les nombreux moments futiles de vie collective en entreprise. Elle participe largement à l’énergie, l’engagement et la motivation des salariés. Malheureusement, elle ne peut être analysée par des critères mesurables. Ce volet « collectif » aura été fortement annihilé durant cette crise, ce qui explique en partie la fatigue mentale et cognitive de nombreux cadres.

Ainsi, un des premiers objectifs de cet après-crise est de reconstruire le lien social. La priorité est que le collectif reprenne sa place. Faire revivre l’informel, les conversations, les pauses et tous les autres temps « morts » est indispensable à la motivation au travail. Ce sont des temps non opérationnels, pourtant indispensables à la « respiration » du travail.

L’épisode de la crise ne confirme pas l’avènement du télétravail, mais plutôt la place incontournable de toutes les formes de lien social en entreprise.

 

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La motivation au travail se reconstruit dans la confrontation au réel

 

Le retour des salariés au bureau est aussi une réponse à part entière à la question du sens au travail. Ceux qui questionnent leur travail après cette crise ne trouveront de réponse que dans la confrontation à la réalité. Aspirer à retrouver de la motivation et du sens au travail de manière solitaire est en soi un contre sens.

 

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En se reconnectant au collectif, chacun trouvera un moyen de reconstruire ses repères chahutés par l’épidémie et de retrouver sa place. Renier en bloc son travail ou son métier au motif que la crise a révélé des enjeux supérieurs serait hasardeux.

En effet, la motivation au travail recouvre une dimension plus complexe que la seule finalité. Elle consiste aussi à répondre à la question « avec qui et comment je veux travailler ? ».

Aujourd’hui, plus encore qu’hier, le collectif en entreprise occupe une place vitale dans le soutien de l’engagement au travail. Les organisations doivent évoluer à la lumière des enseignements de cette crise. Elles peuvent jouer un rôle dans cette reconsolidation des collectifs de travail. Elles sont donc porteuses d’une partie de la réponse sur le sens au travail. Tout dépend de la place qu’elle accordent au collectif dans leurs modes de management.

 


 

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