Reconversion : les erreurs à ne pas commettre. Un article de Laurent Polet pour L’optimisme.pro

Ça y est, la rentrée est passée ! Revenir au bureau, revoir les collègues, retrouver ses dossiers, ses projets … et finalement reprendre un travail qui ne motive plus du tout… Vous vous étiez pourtant bien fait la promesse que cet été vous prendriez de la hauteur sur votre job et vos désillusions ! Face à ce contexte de moins en moins supportable, vous pourriez être tenté de penser à une reconversion. Seule solution pour reprendre la main sur votre insatisfaction ? Attention toutefois à ne pas commettre les erreurs classiques de mauvais départs !

 

« MARRE DE MON JOB, JE VAIS TOUT PLAQUER ! »

 

La première des erreurs dans une reconversion consiste tout simplement à tout plaquer ! Car si la fuite peut vous rassurer, elle ne garantit en rien que tout sera mieux dans un autre job. Quand on parvient à un tel rejet que la seule issue serait de tout quitter, c’est qu’il y a quelque chose de profond à étudier dans les causes de son mal-être au travail.

Sinon, vous auriez déjà trouvé une solution …

CAR VOULOIR TOUT PLAQUER EST SOUVENT LE SYMPTÔME D’UNE FORME DE DÉNI, QUI ÉVITE DE SE POSER LES VRAIES QUESTIONS SUR L’ORIGINE DE SA DÉMOTIVATION.

Certes, fuir peut être salutaire quand la santé est en péril, mais cela peut être source d’erreurs liées à un manque d’analyse et de compréhension de ses besoins profonds en matière d’équilibre professionnel.

 

 

« MON CHEF, LA CAUSE DE TOUS MES MALHEURS »

 

Une relation dégradée avec un supérieur hiérarchique est une cause fréquente de départ. Le rapport au chef cristallise en effet souvent les insatisfactions dans le travail. Des conditions toxiques ou simplement une incompatibilité de tempérament peuvent pourrir le quotidien au travail et donner envie de fuir à toutes jambes !

Cependant – en dehors de cas de managers notoirement incompétents ou malveillants – la réalité est souvent plus complexe. C’est pourquoi, changer son patron ne signifiera pas demain que le nouveau manager sera à la hauteur par exemple en termes de reconnaissance ou de responsabilisation dont nous avons tous besoin dans notre travail.

 

« ALLONS VOIR AILLEURS … »

 

Alors, dans ces contextes où on se dit qu’il n’y a aucune issue là où on se trouve, le réflexe sera fréquemment de consulter les annonces, soit celles publiées en interne, ou celles des job board. Mais ce faisant, on ne prend pas conscience qu’on cherche dans le vide, sans véritable objectif car sans projet particulièrement défini à part celui de quitter son travail et son environnement actuel.

Une forme de raisonnement par défaut qui prétend que tout job qui sera différent de mon travail d’aujourd’hui sera mieux pour moi ! Pourtant, en procédant ainsi, on doit prendre conscience qu’on peut tout aussi bien se tromper en retombant dans les mêmes travers … tant que les causes ne sont pas bien analysées.

 

« POURVU QUE CE SOIT BIEN PAYÉ ! »

 

Une autre erreur dans une reconversion découle logiquement de cette précipitation : à défaut d’avoir vraiment conscience de ce qui ne va pas ou de ce qu’il faudrait pour que cela aille mieux, l’attention va rapidement se polariser sur les conditions de rémunération. Une manière de se rassurer.

Pour beaucoup, l’objectif consiste à vite trouver n’importe quel autre poste, pourvu que le salaire soit confortable. Une meilleure paye suffirait à résoudre tous les inconforts.

QUELLE ERREUR QUE DE CONSIDÉRER QU’UN SALAIRE PERMETTRAIT D’EFFACER TOUS LES IRRITANTS DE SON TRAVAIL PRÉCÉDENT !

Cette quête de la rémunération est d’ailleurs un excellent indicateur d’un manque de critères dans ses recherches, du moins de critères plus personnels sur ses préférences essentielles en termes de conditions de travail.

 

« C’EST DÉCIDÉ, JE CHANGE DE MÉTIER ! »

 

Enfin passés ces premiers réflexes de fuite, arrive l’envie de reconversion ! Parce qu’au final, quand rien ne va, et que les offres d’emploi des concurrents ne séduisent plus, la solution serait forcément dans le grand saut et dans le changement radical de vie professionnelle.

Se développe l’idée que l’herbe serait d’autant plus verte que le pré est encore plus éloigné de son quotidien ! Mais ces pensées résultent toujours des mêmes raisons d’un manque d’approfondissement de ses insatisfactions.

 

En résumé, l’envie de tout plaquer suscite des réactions légitimes de fuite et la recherche de solutions rapides car l’insatisfaction au travail est … avant tout très insatisfaisante ! Ces réflexes sont naturels. Mais ne pas étudier les causes de son mal-être au travail peut nous conduire à faire des choix qui ne vont pas forcément répondre à notre quête de mieux.

Cette compréhension demande forcément un peu d’effort personnel, voire d’accompagnement selon le contexte. Un investissement parfois précieux en temps voire de moyens car le risque de connaître une nouvelle désillusion est réel !

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