La reconnaissance de la recherche de Primaveras, un beau résultat ! Et pour y parvenir, il m’a fallut vivre un beau périple. Voici l’histoire de ce périple.
Au départ, fut une rencontre !
Celle que j’ai vécue pendant une semaine entière en décembre 2019. Nous étions un groupe de chercheurs, réunis par notre intérêt pour la pédagogie. Nous avions répondu à la proposition de l’Université Paris-Saclay de participer à une chaire en innovation pédagogique.
C’est comme cela que tout est parti. J’ai adoré cette semaine d’effervescence entre chercheurs passionnés. J’ai ressenti un tel plaisir de partager des moments de réflexion approfondie sur un sujet qui me tient à coeur. C’était comme une révélation quand j’ai constaté que d’autres chercheurs, pourtant experts dans des disciplines autres que les sciences de l’éducation ou de l’apprentissage, pouvaient aussi avoir un intérêt pour les questions pédagogiques et l’intérêt de l’apprenant, jeune ou adulte.
Cette semaine m’a profondément marquée.
Elle a tout de suite suscité en moi l’envie de m’inscrire dans cette dynamique qui s’offrait à moi pour étudier mes sujets de passion avec l’angle et les outils de la recherche scientifique.
Nous avons été baignés dans cette atmosphère de collaboration et d’entraide mutuelle pour poursuivre chacun un projet qui l’intéresse. Nous avons eu le privilège de recevoir les conseils, les connaissances et l’accompagnement d’une équipe de chercheurs inspirants de l’UQAM. La semaine était bien remplie et dense mais l’énergie était bien là, chaque jour un peu plus. Des amitiés se sont tissées et des collaborations sont nées avec une douceur que je n’ai pas vraiment connue dans l’univers de la recherche scientifique. Je peux vous faire cette confidence maintenant. Ceci m’a vraiment réconciliée avec cet univers. J’ai eu de nouveau envie de collaborer avec des chercheurs passionnés pour écrire, modéliser, créer et réfléchir ! C’était pour moi une reconnexion plaisante et profondément inspirante.
Quand je revois nos séances de travail, je vois des têtes penchées sur un tableau ou des réunions improvisées sur les marches d’un escalier, je vois des visages qui se grattent et des yeux qui se plissent, des éclats de rire et de la dérision, du partage d’anecdotes vécues en classe ou des discussions animées avec des gobelets et des bouts de papier pour noter à la volée ce qui vient d’émerger comme par magie, je vois des sourires surtout, des paroles bienveillantes, encourageantes et des remerciements sincères quand certains saisissent en l’espace d’une conversation ce qui va finalement être au coeur de leur investigation.
Cette semaine a constitué un tournant dans ma vie de chercheure. J’avoue !
Plus jamais je ne dirai qu’il n’y a pas de passion dans la recherche, plus jamais je ne penserai que la recherche scientifique est déconnectée de la réalité et plus jamais je ne douterai de l’effet galvanisant qu’a un simple sourire encourageant quand on ose défricher un terrain inconnu sans légitimité établie. Car c’était aussi un bel enseignement que j’ai gardé quand j’ai compris que plusieurs de nos accompagnateurs québécois avaient choisi les sciences de l’éducation par intérêt intrinsèque après une partie de carrière dans des champ scientifiques complètement éloignés des sujets pédagogiques. Par conséquent, j’ai ressenti un profond respect et une admiration pour ces scientifiques qui acceptent d’infléchir une carrière bien établie pour donner corps à ce qui les intéresse.
Merci à tous mes collègues de l’Université Paris-Saclay et de l’UQAM qui ont su rendre ces moments possibles!
Aux prochains épisodes, je vous raconterai comment s’est déroulé ce projet et ce qu’il m’a permis de comprendre enfin sur la vie des gens passionnés
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